POLITIS

La revue Politis a fait paraître dans son numéro du 8 octobre 1998, à la rubrique "La parole à ", le communiqué qui suit. Qu'elle en soit vivement remerciée !

ALAS : pour Antoine Soriano


ALAS, Association pour la Libération d'Antoine Soriano, est née dans la nuit du 18 mars. Pour tous ceux, amis et connaissances d'Antoine Soriano, qui avaient suivi son procès, la création d'une telle association répondait à une évidence cruellement ressentie : la nécessité de s'organiser très vite et de se battre par tous les moyens pour qu'un innocent brutalement condamné soit rétabli auprès de la société et de la justice dans sa dignité et dans son droit. Quel procès ?
Le 18 mars 1998, après seulement deux jours de procès, le libraire-éditeur Antoine Soriano Mor a été condamné par le Jury de la Cour d'Assises de Paris à dix ans de prison ferme pour " viol sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité - agressions sexuelles ". Accusé par le fils (aujourd'hui âgé de 24 ans) de son ancienne compagne, dont il s'est occupé pendant 10 ans, Antoine Soriano Mor a toujours clamé son innocence.
Il est normal que la société soit vigilante pour prévenir les violences de ce type. Mais la vigilance n'est pas l'emportement et la fermeté ne doit pas être l'injustice. Nous vivons actuellement une situation grave et dangereuse pour les libertés. Face à la médiatisation sensationnaliste de la pédophilie, il n'existe aucune réaction collective pour dénoncer et éviter toutes les dérives ( affabulations, chantages, vengeances, délations, etc) encouragées par cette atmosphère. Ce climat pousse à l'accusation et à la condamnation d'innocents. Dès l'instruction de l'affaire, Antoine Soriano a été la victime de ce contexte médiatique préjudiciable.
Mais il y a plus grave encore. Dans ces affaires, la présomption d'innocence est trop souvent oubliée. Il arrive de plus en plus souvent que la parole accusatrice d'un enfant ou d'un adolescent soit systématiquement considérée comme véridique. Il y a là ce qu'il faut considérer comme une " dérive psychiatrique " de la justice, dont Antoine Soriano Mor a fait les frais. Aucune preuve des faits allégués et de l'existence des symptômes dérivés, pourtant spectaculaires, n'a été établie. Par ailleurs, Antoine Soriano a été reconnu non pédophile par la Cour. Faute d'éléments concrets, la justice a condamné avant tout à partir de la seule parole des experts psychiatriques de la partie civile!
Antoine Soriano s'est pourvu en cassation pour avoir droit à un nouveau procès, plus serein et plus impartial, afin de rétablir la vérité. L'association ALAS est à ses côtés et met en œuvre tous les moyens dont elle dispose. Pour nous contacter, vous pouvez écrire à l'adresse suivante :
ALAS - 23, rue Louis Morard 75014 Paris -
internet : http://www.chez.com/alas
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LE COMBAT SYNDICALISTE


" Le combat syndicaliste " (*) , mensuel de la Confédération Nationale du Travail (CNT-AIT), présente dans son numéro d'octobre, à la rubrique " Brèves ", la pétition en faveur d'Antoine Soriano. . On y trouve le texte presque complet de la pétition ainsi que les façons d'en faire un bon usage.
" Cette pétition doit être envoyée à Madame Guigou, garde des Sceaux, ministère de la Justice, 13, Place Vendôme, 75001 Paris, sous pli recommandé avec accusé de réception ou faxée au 01 44 67 09 56. ".

(*) Combat syndicaliste. BP 38. 94601 Choisy-le-Roi Cedex.




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